Le Parc Marie-Victorin, fier jardin écologique
Être vert, écolo ou écoresponsable… Le sommes-nous vraiment? La pratique marketing est tendance, on ne se le cache pas. Au Parc Marie-Victorin, toutefois, ces mots vont bien au-delà de l’image véhiculée dans les campagnes marketing. Ils sont l’essence même du Parc.
Le Parc Marie-Victorin est un jardin écologique. Vous verrez qu’il correspond à sa définition. Le jardin écologique est un jardin qui est en complète harmonie avec la biodiversité. Tous les éléments du jardin écologique sont étroitement interreliés et interdépendants. Cela signifie qu’il respecte le milieu naturel dans lequel il se trouve ainsi que ses équilibres écologiques. De plus, il s’emploie à le mettre en valeur auprès de 40 000 visiteurs.
C’est une des manières du Parc de faire sa part pour la protection de l’environnement. Une biodiversité riche rend la planète plus résiliente.
Jardiner l’écologie
L’équipe permettant au Parc d’être digne de sa qualité écologique met beaucoup d’efforts pour poursuivre cette mission environnementale. Plusieurs actions sont posées dans ses jardins. En voici quelques exemples.
Les aménagements horticoles formant nos nombreux jardins thématiques sont bâtis pour soutenir la biodiversité et protéger l’environnement. En fonction des milieux concernés, les espèces floristiques adéquates sont sélectionnées. Pour nos horticulteurs, cultiver un jardin écologique exige une attention et des connaissances particulières.
Les rosiers sont des plantes très délicates. Elles nécessitent beaucoup d’entretien et d’amour, parfois sous forme de produits chimiques. Au Parc, ces rosiers sont présents expressément pour leurs qualités de sensibilité. Elles sont plantées côte à côte avec nos vignes. Ils ont pour rôle d’avertir nos horticulteurs dans les cas où les sols sont négativement affectés, puisqu’ils seront les premiers à démontrer des signes de maladies. De cette manière, elles les protègent.
Des techniques tel le compagnonnage ou la lutte biologique contre les insectes ravageurs rendent également nos jardins plus forts. Cette première méthode consiste à aménager le jardin en cultivant des plantes compagnes entre elles. Celles-ci s’entraident en offrant des services comme l’action de repousser certaines mauvaises herbes ou certains insectes néfastes. Par exemple, le maïs est l’ami des haricots et des pois grimpants, puisque ceux-ci augmentent sa croissance et éloignent certains insectes défavorables. Planter des carottes près d’oignons permet de chasser les mouches. En cultivant certains végétaux un à côté de l’autre, ceux-ci peuvent se compléter en absorbant des nutriments complémentaires du sol. Comme ces exemples le démontrent, certaines plantes se complètent particulièrement bien, mais, de façon générale, plus un jardin est diversifié, plus il est en santé.
Renforcir la biodiversité un geste à la fois
Tous ces moyens permettent au Parc Marie-Victorin de n’utiliser aucun pesticide. Il a recours à des méthodes naturelles pour gérer les insectes dommageables aux cultures. Nos hôtels à insectes attirent et logent des insectes pollinisateurs nécessaires à la santé des fleurs, ainsi que certains autres éloignant les insectes nuisibles tels les pucerons ou les coccinelles. Une autre idée nous permettant d’éviter les pesticides est de garder les plantes fortes à partir du sol. Ce que cela veut dire, c’est bien enrichir la terre pour les rendre plus résilientes face aux menaces. Maintenir l’humidité dans le sol en couvrant la base du plant de vieilles feuilles est un autre moyen de renforcir la plante. En plus, cela permet d’économiser l’eau!
Notre jardin des milieux humides est un jardin aménagé dans le respect de son aspect d’origine mettant en valeur une île et un marais existant sur ce terrain. Il n’accueille que des plantes appréciant l’ombre et les sols humides, puisque cet environnement impose certaines conditions de vie. Forcer des plantes à vivre dans un environnement auquel elles sont intolérantes les rendent beaucoup plus difficiles à entretenir et peut déséquilibrer l’environnement. Adapter ses cultures à l’environnement est une autre pratique du jardin écologique qu’est le Parc Marie-Victorin.
Ces interventions ne sont qu’une partie des actions concrètes que notre Parc pose pour renforcir la biodiversité et protéger l’environnement. Il est possible pour chacun d’entre nous de faire de petits gestes comme ceux-ci et pouvoir réellement se définir de manière écolo.
Chloé Bouchard, stagiaire en environnement